Lexique
L’air neuf ou air frais désigne l’air provenant de l’extérieur. Un système de ventilation conduit cet air neuf dans un bâtiment pour y assurer le renouvellement de l’air intérieur. Cette démarche est indispensable pour les besoins en air hygiènique des personnes présentes et pour garantir le maintien en bon état du bâtiment. Il peut être nécessaire de filtrer ou de chauffer cet air neuf extérieur avant de le diffuser dans un local.
L’air neuf devient un air vicié quand il a circulé dans un bâtiment. Il s’y est chargé de la pollution ambiante résultant de la présence humaine et, dans certains cas, d’une pollution spécifique liée à l’émanation de substances gênantes voire toxiques. Un système de ventilation a pour but d’évacuer vers l’extérieur cet air vicié. Cependant, les calories qu’il contient peuvent servir à chauffer l’air neuf réintroduit dans les locaux dans le cas d’une ventilation à double flux.
Le débit d’air désigne la quantité d’air que peut traiter un appareil disposant d’un ventilateur de type climatiseur, ventilateur, pompe à chaleur, etc.). Il dépend des pertes de pression qui peuvent exister dans le circuit de l’appareil Le débit volumique définit la quantité (donc le volume) de fluide qui traverse un espace durant une certaine unité de temps. Il se mesure également en m³/s ou en m³/h.
Unité de mesure : m³/s ou m³/h
Formule :
- QV : VxS, avec V = Vitesse m/s et S = Surface en m²
- Pour une gaine circulaire : S = ΠR²
- Pour une gaine rectangulaire : S = H x L
C’est le nom que l’on donne à un phénomène physique constaté lorsque l’on souffle de l’air dans un local près d’une paroi horizontale comme un plafond. La vitesse de soufflage du flux d’air par la bouche d’aération crée une accélération et entraîne le plaquage de l’air contre le plafond. Ce phénomène se produit dans les premiers mètres puis disparaît progressivement.
L’effet Coanda a plusieurs avantages :
- – Il augmente d’environ 30% la portée de l’air diffusé, à débit équivalent, par rapport à une veine libre, c’est-à-dire quand une bouche d’air n’est pas située près du plafond. Ainsi le renouvellement de l’air se fait plus rapidement dans le local à traiter.
- Il améliore le confort thermique puisque le flux d’air qui reste plaqué contre le plafond ne souffle pas frontalement dans la zone d’occupation de la pièce. Cela évite aux occupants un effet de courants d’air désagréables.
Ce sont les locaux dans lesquels la pollution de l’air n’est causée que par la simple présence des personnes. Le terme désigne les habitations ainsi que les locaux professionnels de type bureau, local de vente, salle de réunion, atelier, …
Il excepte les locaux sanitaires (toilettes, douches, vestiaires et autres équipements à but hygiénique). Dans les locaux à pollution non spécifique, le renouvellement de l’air est assuré soit par une ventilation naturelle soit par une ventilation mécanique.
Ce sont les locaux de travail dans lesquels la pollution de l’air provient de l’émanation de substances gênantes voire dangereuses (autres que celles en lien avec la présence humaine).
Ces polluants peuvent être des poussières, des gaz, des vapeurs, des aérosols sous forme solide ou liquide, des micro-organismes possiblement pathogènes. L’enjeu d’une ventilation des locaux à pollution spécifique est alors de protéger la sécurité et la santé des personnes qui y travaillent.
Un système de ventilation, de climatisation ou de chauffage doit prendre en compte le confort acoustique en plus du confort thermique. Or, le transport de l’air peut entraîner une nuisance sonore dans les locaux traités. Cette nuisance sonore est faite de bruits aériens et de vibrations émises par le système. Le bruit se mesure en décibels (dB) et les vibrations de l’air se mesurent par leur fréquence (un Hertz = une vibration par seconde).
Le niveau sonore est l’intensité de bruit perçue par les occupants du local. Que ce soit dans un lieu de vie, un lieu de travail ou une salle de spectacle, le niveau sonore d’un système de ventilation doit permettre un confort acoustique pour les personnes présentes. En aéraulique, il existe des techniques pour piéger les bruits excessifs.
Les pertes de charge sont les pertes de pression que subit l’air qui circule dans une gaine à cause des frottements et des obstacles qu’il rencontre. Plus la vitesse de l’air est élevée et plus la perte de charge est importante. Cette perte doit être compensée pour permettre à l’air de se déplacer efficacement.
Le point de fonctionnement d’un réseau aéraulique se trouve au croisement de la courbe du débit nécessaire et de la pression statique d’un appareil.
La portée désigne la distance minimum nécessaire pour qu’un jet d’air atteigne sa vitesse résiduelle. Elle se mesure en mètre.
La pression acoustique (Lp) désigne la puissance du bruit émis par une source sonore mais tel qu’il est ressenti par une personne ou par un appareil de mesure. C’est le bruit que l’on entend.
Il dépend donc de l’environnement dans lequel est produit ce bruit, c’est-à-dire qu’il prend en compte : l’emplacement et la position de l’appareil qui émet le bruit, le volume et la configuration du local, la distance qui sépare la source sonore de la personne ou de l’appareil de mesure, etc.
Le niveau de pression acoustique d’une source sonore se mesure également en décibel grâce à un sonomètre. Plus on s’éloigne de la source sonore et plus le niveau de pression acoustique diminue dans les proportions suivantes : 10 dB en moins à un mètre de distance puis 6 dB en moins chaque fois que l’on double cette distance.
La pression dynamique (Pdyn) désigne la surpression nécessaire pour donner de la vitesse à l’air qui circule dans un circuit aéraulique.
La pression statique (notée PS) est la pression exercée par un fluide comme l’air, à l’arrêt, sur les parois d’un circuit aéraulique.
La pression totale notée Ptot est la somme de la pression statique et de la pression dynamique. Elle représente la pression (mesurée en Pascal) que doit produire un appareil comme un ventilateur pour fonctionner correctement.
La puissance acoustique (notée Lw) représente le bruit que produit une source sonore, comme un appareil de ventilation.
Elle est caractéristique de l’appareil en lui-même, indépendamment de l’environnement.
La puissance acoustique s’exprime en watts (W) et le niveau de puissance acoustique se mesure en décibels (dB). L’échelle des décibels va de 0 dB qui représente théoriquement le silence absolu jusqu’à 140 dB, un niveau sonore qui correspond par exemple au bruit d’un avion qui décolle.
C’est la surface réelle sur laquelle circule l’air dans un conduit, compte tenu de la présence des obstacles et des zones de frottement.
C’est le nombre de volume d’un local qui peut être brassé ou renouvelé en une heure. Il doit être pris en compte pour le choix d’un système de ventilation, de climatisation ou de chauffage. Le taux de brassage nécessaire dépend de la charge thermique plus ou moins importante du local (elle est importante dans une salle informatique, une cuisine professionnelle, etc.).
Unité de mesure : m³/h
Il exprime le rapport entre le volume d’air neuf qu’un appareil peut introduire dans un local en une heure et le volume de ce local. Pour mesurer le taux de renouvellement, on divise le débit d’air par le volume du local.
Unité de mesure : Vol/h
La vitesse effective (notée Vk), mesurée en mètres par seconde (m/s), est la vitesse de passage de l’air constatée à l’extrémité du système de diffusion.
La vitesse résiduelle (Vr) est la vitesse moyenne du passage de l’air dans la zone d’occupation. Elle ne doit pas dépasser 0,2 m/s.
C’est la zone d’un local où se tiennent les personnes qui y vivent ou qui y travaillent. Elle se situe au centre de la pièce, à 30 centimètres des murs et jusqu’à 1.80 m à 2 mètres de hauteur.
La diffusion de l’air doit y être confortable pour ses occupants.